Le règlement intérieur est un document qui fixe les droits et obligations des salariés en matière de santé, de sécurité et de discipline dans l’entreprise. Il est rédigé par l’employeur et est obligatoire dans les entreprises employant 50 salariés et plus. Les entreprises qui emploient moins de 50 salariés peuvent également avoir un intérêt à mettre en place un règlement intérieur. Ce règlement s’impose à tous les salariés, qu’ils soient embauchés avant ou après sa mise en application.
Le règlement intérieur prévoit les règles applicables en matière d’hygiène et sécurité ainsi que les dispositions relatives aux harcèlements, aux droits de la défense des salariés, à la protection des lanceurs d’alerte et à la discipline.
Le règlement intérieur fixe les règles générales et permanentes en matière de discipline. Il ne doit pas comporter une série d’interdictions mais seulement des mesures nécessaires à assurer le bon fonctionnement de l’entreprise et la coexistence des salariés sur le lieu de travail. Les règles consistent en une obligation, une interdiction ou une limitation de faire dont le non-respect expose à des sanctions.
Voici une liste non exhaustive d’obligations et d’interdictions que le règlement intérieur peut fixer :
Une fois les obligations et interdictions mentionnées, le règlement intérieur détermine également la nature des différentes sanctions qui peuvent être prononcées en cas de non-respect. Les sanctions sont classées selon leur importance. Elles ne pourront pas être plus sévères ou plus larges que celles prévues par la convention collective.
Généralement et à titre d’exemple, l’échelle de sanction choisie est la suivante:
NB : Nous vous renvoyons aux notes n°21 (Licenciement pour faute) et n°27 (Sanctions disciplinaires) pour la définition complète de chaque sanction précitée.
Le règlement intérieur ne peut pas contenir de clauses contraires aux lois et règlements ni de clauses discriminant les salariés dans leur emploi ou leur travail, à capacité professionnelle égale, en raison de certains critères (ex : origine, sexe, mœurs, orientation sexuelle, âge, etc). Il ne peut pas apporter aux droits des personnes et aux libertés individuelles et collectives des restrictions qui ne sont pas justifiées par la nature de la tâche à accomplir ni proportionnées au but recherché (ex : présentation d’une CNI pour accéder aux locaux / interdiction générale de discussions politiques ou religieuses et de toute conversation étrangère au service entre les salariés). Il est toutefois possible de faire figurer un principe de neutralité sous certaines conditions.
Le règlement intérieur peut comporter une clause relative à la fouille des salariés si elle est justifiée par des raisons de sécurité collective, en cas de disparition de matériel ou s’il existe des risques particuliers de vols. Pour que la clause soit licite, il faut qu’elle mentionne le droit pour le salarié de s’opposer à un tel contrôle et le droit d’exiger la présence d’un témoin. Si le salarié refuse de se soumettre à la fouille, l’employeur peut faire appel aux services de police compétents. Si le règlement intérieur prévoit les conditions et les modalités de la fouille, celles-ci doivent impérativement être suivies par l’employeur.
Le règlement intérieur peut, pour des raisons de santé et/ou de sécurité, prévoir une limitation voire une interdiction de consommer des boissons alcoolisées. Cette mesure doit être proportionnée au but recherché. Une interdiction générale doit être exceptionnelle et fondée sur une situation particulière de danger ou de risque que l’employeur doit justifier.
Le règlement intérieur peut prévoir un contrôle par éthylotest si, en raison des fonctions du salarié, son état d’ébriété est de nature à exposer les personnes ou les biens à un danger et si les modalités de contrôle en permettent la contestation. Il en est de même pour détecter l’usage de produits stupéfiants quant au recours à un test salivaire ou urinaire.
NOTRE PROPOSITION |
Si vous le souhaitez, nos équipes peuvent se charger de la rédaction de votre règlement intérieur. N’hésitez pas à vous rapprocher du service juridique social de votre cabinet.