Groupe ECE Logo
Espace privé
Nous contacter
Être rappelé

Note d’information n°11

Publiée le 26 janvier 2024

Prime de partage de la valeur

Qu’est-ce que la prime de partage de la valeur ?

La prime de partage de la valeur est un dispositif avantageux pour l’employeur lui permettant de verser une prime à ses salariés ; cette prime faisant l’objet de diverses exonérations. Son versement doit être prévu soit par un accord d’entreprise ou de groupe, soit par une décision unilatérale prise par l’employeur.

A quelles conditions la prime peut-elle être versée ?

L’employeur qui décide de verser cette prime à ses salariés doit respecter les conditions suivantes :

1
La prime ne doit pas remplacer une augmentation de salaire prévue par un accord salarial dans l'entreprise ou se substituer à tout autre élément de rémunération (exemple : 13ème mois)
2
L’exclusion de certains salariés au versement de la prime est possible uniquement si ces derniers perçoivent une rémunération supérieure à un plafond fixé par l’employeur ou l’accord d’entreprise
3
La prime peut être versée en une ou plusieurs fois avec un maximum d'un versement par trimestre
4
Le plafond d’exonération de cette prime est fixé à 3 000 euros (6 000 euros en cas de mise en place d’un accord d’intéressement ou de mise en place volontaire d’un accord de participation)
5
La prime peut être attribuée deux fois par an dans la limite des plafonds précités (nouveauté)

L’employeur peut-il décider arbitrairement du montant de la prime et doit-il verser le même montant à tous les salariés ?

Le choix du montant de la prime revient à l’employeur et il peut choisir d’opérer des différences de montant entre ses salariés. Cependant, ces différences doivent être basées sur les critères de modulation autorisés, à savoir :

1
La rémunération
2
La classification
3
L’ancienneté dans l’entreprise
4
La durée de présence effective
5
La durée de travail prévue au contrat de travail (temps partiel ou temps plein)

Les critères de rémunération, de la durée de présence effective et de la durée de travail prévue au contrat s’apprécient sur les 12 mois glissant précédant le mois de versement de la prime. En revanche, les critères du niveau de classification et de l’ancienneté sont appréciés au moment du versement de la prime.

! Les différences de montant entre salariés ne doivent pas être disproportionnées sinon l’URSSAF pourra opérer un redressement. Exemple de modulation redressée : 50€ pour les salariés ayant moins de 10 ans d’ancienneté et 2500€ pour les salariés ayant plus de 10 ans d’ancienneté.

Quelles sont les conditions d’exonération applicables à partir du 1er janvier 2024 ?

1
Entreprise ayant un effectif inférieur à 50 salariés
Condition Exonération
Si le salarié a touché une rémunération inférieure à 3 fois le Smic annuel au cours des 12 mois précédant le versement de la prime La prime est exonérée de l’impôt sur le revenu, des cotisations sociales et des contributions sociales
Si le salarié a touché une rémunération supérieure à 3 fois le Smic annuel au cours des 12 mois précédant le versement de la prime La prime est exonérée des cotisations sociales mais n’est pas exonérée de CSG/CRDS et de l’impôt sur le revenu
2
Entreprise ayant un effectif supérieur à 50 salariés
Condition Exonération
Si le salarié a touché une rémunération inférieure à 3 fois le Smic annuel au cours des 12 mois précédant le versement de la prime La prime est exonérée des cotisations sociales mais n’est pas exonérée de CSG/CRDS et de l’impôt sur le revenu.
Si le salarié a touché une rémunération supérieure à 3 fois le Smic annuel au cours des 12 mois précédant le versement de la prime

Ces dispositions sont applicables jusqu’au 31 décembre 2026 (loi n° 2023-1107 du 29 novembre 2023).
La loi permet désormais au salarié d’affecter la prime à un plan d’épargne salariale ou un plan d’épargne retraite d’entreprise. Cette affectation exonère la prime d’impôt sur le revenu (le décret permettant cette possibilité n’est pas encore paru à ce jour).

Nouvelles obligations en 2025 pour les entreprises dont l’effectif salarié est supérieur à 11 et inférieur à 50 :

A compter de 2025, les entreprises répondant à ce critère d’effectif et dont le bénéfice net fiscal pris en compte pour l’application de la formule légale de la participation aura été d’au moins 1% du chiffre d’affaires pendant 3 exercices consécutifs devront, au choix :

  • Instaurer la participation (par le biais d’un accord, accord dérogatoire ou l’adhésion à un accord de branche agréé) ;
  • Instaurer l’intéressement (par le biais d’un accord, d’une DUE ou de l’adhésion à un accord de branche agréé) ;
  • Abonder un plan d’épargne salariale (PEE, PEI, Perco ou Pereco d’entreprise/interentreprises) ;
  • Verser une prime de partage de la valeur.

Les sommes liées à ces mises en place auront le régime social et fiscal habituel du dispositif dont elles sont issues.

Avion en papier

SOUSCRIRE À
NOTRE NEWSLETTER

Restons connectés afin de ne pas manquer nos dernières informations !

SOUSCRIRE