La prime de partage de la valeur est un dispositif avantageux pour l’employeur lui permettant de verser une prime à ses salariés ; cette prime faisant l’objet de diverses exonérations. Son versement doit être prévu soit par un accord d’entreprise ou de groupe, soit par une décision unilatérale prise par l’employeur.
L’employeur qui décide de verser cette prime à ses salariés doit respecter les conditions suivantes :
Le choix du montant de la prime revient à l’employeur et il peut choisir d’opérer des différences de montant entre ses salariés. Cependant, ces différences doivent être basées sur les critères de modulation autorisés, à savoir :
Les critères de rémunération, de la durée de présence effective et de la durée de travail prévue au contrat s’apprécient sur les 12 mois glissant précédant le mois de versement de la prime. En revanche, les critères du niveau de classification et de l’ancienneté sont appréciés au moment du versement de la prime.
! | Les différences de montant entre salariés ne doivent pas être disproportionnées sinon l’URSSAF pourra opérer un redressement. Exemple de modulation redressée : 50€ pour les salariés ayant moins de 10 ans d’ancienneté et 2500€ pour les salariés ayant plus de 10 ans d’ancienneté. |
Condition | Exonération |
Si le salarié a touché une rémunération inférieure à 3 fois le Smic annuel au cours des 12 mois précédant le versement de la prime | La prime est exonérée de l’impôt sur le revenu, des cotisations sociales et des contributions sociales |
Si le salarié a touché une rémunération supérieure à 3 fois le Smic annuel au cours des 12 mois précédant le versement de la prime | La prime est exonérée des cotisations sociales mais n’est pas exonérée de CSG/CRDS et de l’impôt sur le revenu |
Condition | Exonération |
Si le salarié a touché une rémunération inférieure à 3 fois le Smic annuel au cours des 12 mois précédant le versement de la prime | La prime est exonérée des cotisations sociales mais n’est pas exonérée de CSG/CRDS et de l’impôt sur le revenu. |
Si le salarié a touché une rémunération supérieure à 3 fois le Smic annuel au cours des 12 mois précédant le versement de la prime |
Ces dispositions sont applicables jusqu’au 31 décembre 2026 (loi n° 2023-1107 du 29 novembre 2023).
La loi permet désormais au salarié d’affecter la prime à un plan d’épargne salariale ou un plan d’épargne retraite d’entreprise. Cette affectation exonère la prime d’impôt sur le revenu (le décret permettant cette possibilité n’est pas encore paru à ce jour).
A compter de 2025, les entreprises répondant à ce critère d’effectif et dont le bénéfice net fiscal pris en compte pour l’application de la formule légale de la participation aura été d’au moins 1% du chiffre d’affaires pendant 3 exercices consécutifs devront, au choix :
Les sommes liées à ces mises en place auront le régime social et fiscal habituel du dispositif dont elles sont issues.