Chaque mois de travail effectif ouvre droit à un congé payé pour le salarié. Pour une année complète de travail, cela représente 30 jours ouvrables ou 25 jours ouvrés (5 semaines se décomposant en 4 semaines de « congé principal » et une 5ème semaine) quel que soit l’horaire de travail du salarié. La période de référence légale pour l’acquisition des congés payés est fixée du 1er juin de l’année précédente au 31 mai de l’année en cours. Cependant, des dates différentes peuvent être fixées par des dispositions conventionnelles ou par un accord collectif. Pendant les congés du salarié, l’employeur lui verse une indemnité de congés payés.
Le droit à congé s’exerce chaque année. Il appartient à l’employeur de prendre les mesures nécessaires pour permettre au salarié de bénéficier de ses congés.
Le salarié ne peut pas choisir de reporter ses congés payés sur l’année suivante sauf exception (maternité, maladie, etc) ou de demander à l’employeur de les payer sous forme d’indemnité. A la fin de la période de prise des congés s’il reste des jours à prendre au salarié, ces derniers seront perdus, sauf si du fait de l’employeur, le salarié n’a pas pu les prendre.
Les congés payés peuvent être pris dès l’embauche. La période de prise des congés payés est fixée par accord d’entreprise, accord de branche ou à défaut, par l’employeur après avis du CSE s’il existe. La période de prise des congés payés peut s’étendre sur toute l’année. Elle doit comprendre obligatoirement la période du 1er mai au 31 octobre de chaque année. La période de prise des congés doit être communiquée aux salariés au moins 2 mois avant son ouverture. A défaut, l’employeur devra indemniser le salarié qui n’aurait pas pris ses congés.
La date des départs en congés est fixée par la convention collective ou un accord collectif d’entreprise, ou à défaut par l’employeur après avis du CSE s’il existe. L’accord doit fixer également l’ordre des départs en congés des salariés pendant la période de prise des congés. A défaut d’accord, c’est l’employeur, après consultation du CSE, qui fixe l’ordre des départs.
L’ordre des départs tient compte notamment de l’ancienneté du salarié dans l’entreprise, de son éventuelle activité chez un ou plusieurs employeurs et de sa situation de famille (possibilités de congé de son conjoint, de la présence au sein de son foyer d’une personne handicapée, etc). D’autres critères peuvent être pris en compte tels que les charges de famille, les dates des vacances scolaires pour les salariés ayant des enfants scolarisés, les dates de droits de garde pour les salariés divorcés. Les conjoints travaillant dans une même entreprise ont droit à un congé simultané.
L’ordre des départs est communiqué à chaque salarié au moins un mois avant le départ en congés. A défaut, l’employeur devra indemniser le salarié qui n’aurait pas pris ses congés. Les dates de congés peuvent être modifiées en respectant un délai minimum d’un mois avant la date de départ en congé. Un délai plus long peut-être prévu.
Sauf exception, la durée des congés pouvant être pris en une seule fois ne peut pas excéder le congé principal, soit 24 jours ouvrables (c’est-à-dire 4 semaines). La 5ème semaine ne peut pas être accolée au congé principal.
Lorsque le congé total acquis ne dépasse pas 12 jours ouvrables (2 semaines), il doit être pris en continu. Lorsque le congé principal est supérieur à 12 jours ouvrables, il peut être fractionné avec l’accord du salarié. Dans tous les cas, une des périodes du congé devra au moins être égale à 12 jours continus qui devront être pris entre le 1er mai et le 31 octobre sauf accord du salarié.
Les autres jours de congés peuvent être accordés en une ou plusieurs fois en dehors de la période du 1er mai au 31 octobre. Ils ouvrent droit à des jours de congés supplémentaires pour fractionnement, soit :
L’employeur ne peut pas refuser d’octroyer ces jours de fractionnement, sauf si un accord collectif prévoit que le fractionnement du congé principal n’ouvre pas droit à des jours de congés supplémentaires ou si l’employeur apporte la preuve que le salarié a renoncé à bénéficier de ces jours. L’employeur doit alors disposer d’une renonciation écrite du salarié.
L’employeur peut fermer son établissement pendant la période de congés annuels de sa propre initiative ou en application d’un accord. Les règles de consultation du CSE et de prise des congés restent applicables à l’exception de l’ordre des départs en congés. Si la fermeture de l’entreprise donne lieu à fractionnement du congé principal (fermeture de moins de 24 jours ouvrables), l’accord du salarié n’est pas nécessaire.
Lorsqu’un établissement ferme pour une durée supérieure à la durée légale des congés annuels, les salariés ont droit à une indemnité journalière spéciale, correspondant aux jours ouvrables excédant cette durée. Cette indemnité ne se confond pas avec l’indemnité de congés payés et ne peut pas lui être inférieure.
! | Toutes ces dispositions peuvent ne pas être applicables au secteur du BTP qui bénéficie de règles particulières sur certains sujets. |